• Psychologue & remboursement des séances : la CPAM des Côtes d’Armor lance un dispositif d’aide pour 2021

    Il existe un dispositif, mis en place par la CPAM 22, pour une aide financière afin de rembourser partiellement des séances chez un.e psychologue. Un article de décembre 2020 du Télégramme St Brieuc en explique les principes. J’en reprends les grandes lignes pour expliquer la marche à suivre.

    Quoi et combien ?

    La CPAM des Côtes d’Armor constatant les difficultés de certaines personnes (contexte covid – fragilisation de certains assurés) a mis en place le dispositif Rebondir :

    • Une aide de 40€ max / séance pour 12 séances.

    Qui est concerné.e ?

    Sont concernées les personnes, assurées de la CPAM et entrant dans l’une des catégories suivantes :

    • perte d’emploi
    • risque de perte de son entreprise
    • en chômage partiel
    • en reconversion

    Les ressources sont prises en compte. Il y a des plafonds de ressources (par exemple 1800€/mois pour une personne seule) et les ressources des 3 derniers mois entrent dans les éléments pris en compte avant de rendre une décision de prise en charge ou de non prise en charge.

    Comment faire?

    • Une prescription du médecin généraliste
    • Envoyer la prescription (sans oublier de bien préciser ses coordonnées) à :
      Service d’action sanitaire et sociale
      Dispositif Rebondir
          CPAM des Cotes d’Armor
          106 boulevard Hoche
          22024 SAINT BRIEUC CEDEX 1
    • Réponse sous quinzaine
    • Choix du psychologue complètement libre

     

    Le dispositif « Rebondir » « vient compléter le dispositif Apesa (aide psychologique pour les entrepreneurs en souffrance aigue), créé en 2013, au sein des tribunaux de commerce pour soutenir les chefs d’entreprise en difficultés » (Le Télégramme ).

     

  • Le cabinet reste ouvert. Les consultations sont assurées

    L’annonce du reconfinement est générateur d’inquiétudes. Cela va demander à chacune et chacune de mobiliser une fois encore ses capacités d’adaptation.

    Je fais le choix de poursuivre mon activité professionnelle.

     

    Le cabinet reste donc ouvert
    et
    les consultations en présentiel sont assurées.

     

    Le protocole sanitaire que nous avons mis en place avec ma collègue, à la sortie du confinement en Mai dernier, est solide et rigoureux. Il sera appliqué strictement.

    En ce qui me concerne, je ferme ma salle d’attente. J’insiste particulièrement sur le point suivant : merci d’arriver exactement à l’heure au rendez-vous. Si vous êtes en avance, je vous demande d’attendre dehors.

    Pour les patient.e.s qui viendront au cabinet pour les consultations en présentiel, je vous ferai parvenir par mail une « attestation de rendez-vous » avec la date et l’heure du rendez-vous sur un document où figureront toutes les informations relatives à mon activité et m’identifiant en tant que psychologue (Numéros Adeli et Siret). Je vous invite à l’avoir avec vous lors de vos déplacements pour venir au rendez-vous, avec votre attestation de déplacement.

    Pour les patient.e.s qui préfèreraient des consultations par téléphone ou en visio, ces modalités sont bien évidemment possibles.

  • Bientôt sur le site…

    Les congés sont terminés depuis un bon moment et les consultations ont repris au cabinet!

    J’espère pouvoir remettre en place le café-causerie : le travail parlons-en! Mais cela ne dépend pas que de moi ; le contexte sanitaire s’impose à nous toutes et tous dans nos activités tant professionnelles que personnelles.

    J’ai entrepris de me former à la thérapie EMDR Europe afin d’accompagner au mieux mes patient.e.s. Je prépare un article pour expliquer de quoi il retourne et en quoi consiste l’EMDR.

    La rentrée est passée et l’automne s’annonce tout aussi actif!

  • Après le confinement, la prise en compte de ses besoins

    Nous sommes dans la période de l’après-confinement. Le covid_19 n’a pas disparu mais peu à peu les personnes sortent et reprennent leur(s) activité(s). Pour autant, le confinement a eu des effets et a laissé des traces évidentes : fatigue, anxiété, souffrance, incertitudes sur l’avenir, etc. Peu de personnes s’autorisent en ce moment à verbaliser leur mal-être voir même simplement à le reconnaître.

    Je n’ai jamais professionnellement complètement été à l’arrêt pendant le confinement. Lorsque j’ai décidé de reprendre mon activité au cabinet, j’ai entendu plusieurs fois, avant de rouvrir les consultations, « tu vas voir tu vas être submergée d’appels avec tout ce qui se passe / ce qui s’est passé ». Pour l’instant, cela n’est pas le cas. Je ne suis pas « submergée » d’appels. En revanche, j’entends en consultations, lors des prises de rendez-vous des nouveaux patients et dans les conversations, des propos qui me préoccupent.

    Pendant toute la durée du confinement, même un peu avant déjà, l’espace public a été saturé de rhétoriques guerrières et héroïques : ligne de front, 1ère ligne, combat, être en guerre, les héros et héroïnes qu’étaient les soignants et les personnels de santé, etc. Je ne vais pas revenir sur la questions de tous ces personnels qui ont fait preuve de tant de courage, d’abnégation et de professionnalisme. Ils ont fait face de manière admirable. Tout comme nous ne pouvons que remercier toutes les personnes qui ont continué d’être à leurs postes, en grand nombre, pour nous permettre de continuer à vivre même en confinement. Et nous pouvons nous remercier collectivement d’avoir aidé à ce que la situation ne dégénère pas davantage. Pour autant nous n’étions pas « en guerre » mais « en soins ». Appeler héros et héroïnes les personnels de santé, c’est leur mettre sur les épaules la charge du sacrifice jusqu’à la mort et c’est leur enlever le droit de parler, de demander du matériel, d’être à bout, tristes, en colère, découragés, de vouloir arrêter et de vouloir avoir les moyens de travailler. Ça ne se plaint pas les héros, ça ne demande pas d’argent, ça ne conteste pas les décisions.

    Pourquoi est-ce que je vous parle de ceci, comme tant d’autres l’ont fait avant moi? Parce que j’entends de plus en plus des personnes qui me disent « de quoi je me plains, je n’ai rien fait pendant le confinement, moi ». Ces personnes ne s’autorisent pas à reconnaitre qu’elles ne vont pas bien, qu’elles souffrent et qu’elles ont besoin d’aide car elles ne parviennent pas à considérer cela comme légitime. Elles ont tellement entendu pendant des semaines toutes ces rhétoriques qu’elles en viennent à avoir honte ou à se sentir coupables de ne pas être bien, de ne pas « faire face ». Je trouve cela inquiétant parce que cela veut dire que beaucoup de personnes en ce moment sont en difficultés et ne font pas la démarche pour venir nous voir dans nos consultations car elles ne sentent pas autorisées à le faire : « je suis qui pour me plaindre? Je n’étais pas en première ligne. Je suis juste resté.e chez moi ».

    Le covid_19 et le confinement ont eu et ont encore des effets sur tout le monde. Je me faisais la remarque que certains signes cliniques liés au confinement étaient communs à ceux du burn-out : fatigue, irritabilité, difficulté à fixer son attention, processus de mémorisation moins performants, altération du sommeil, augmentation des consommations de tabac / alcool / médicaments /etc. , changement dans les conduites alimentaires,… Rester chez soi était être utile à la société puisque cela a permis d’enrayer la progression du virus et de limiter les dégâts. Rester chez soi était aussi pour les parents l’obligation d’assurer l’école en lien avec les enseignants. Rester à la maison était aussi travailler de chez soi, dans des conditions plus ou moins heureuses. Rester chez soi était une mesure de prévention. Rester chez soi cela ne voulait pas dire ne rien faire. Avoir été et être encore affecté.e par ce qui se passe est compréhensible et normal. S’autoriser à le reconnaitre et à entreprendre une démarche thérapeutique afin d’évoluer vers du mieux est une manière de prendre soin de soi.

    Ma plus grande crainte aujourd’hui est que les personnes qui ont besoin de se faire aider vont se retenir de le faire autant qu’elles le peuvent. Elles ne décrocheront leur téléphone que lorsqu’elles iront tellement mal qu’elles y seront poussées. Et certaines personnes ne s’en relèveront pas. Il n’y a ni honte, ni culpabilité, ni faiblesse ou que sais-je encore comme terme négatif, à vouloir se faire aider, à vouloir parler de ce qui se passe et y réfléchir dans un lieu thérapeutique, car cela ne va pas. Ce qui est, pour moi, difficilement acceptable est que des personnes ne se sentent pas « à la hauteur » de je ne sais quelles rhétoriques et qu’elles souffrent en silence, ne considérant pas leur ressenti comme légitime. Ceci, est préoccupant car c’est de leur santé dont il s’agit.

    Pour dire les choses autrement : it’s okay not to be okay.

  • Reprise de l’activité au cabinet : modalités et protocole sanitaire covid19

    A partir du 14 mai, je reprends les consultations au cabinet. Avec ma collègue, nous avons mis en place un dispositif sanitaire strict afin de protéger chacun-e au mieux. C’est une décision commune et son application sera la même pour nos deux activités.
    Ce protocole sanitaire s’appuie sur les préconisations gouvernementales concernant le covid_19, celles du syndicat national des psychologues (SNP) et a été validé par un médecin généraliste.

    Préambule

    Nous avons à cœur de préserver la santé de tous nos patients ainsi que la nôtre. Nous voulons assurer notre activité dans des conditions garantissant la sécurité de toutes et tous. Les mesures que nous choisissons de mettre en place au cabinet ont été longuement réfléchies. Elles sont contraignantes pour les patients comme pour nous. Elles sont néanmoins indispensables et incontournables. Elles sont clairement affichées à différents endroits dans les parties communes du cabinet.

    • Nous assurons nos rendez-vous dans un environnement qui a été dépouillé de tout superflu. Il est particulièrement épuré.
    • Les surfaces de contact sont désinfectées plusieurs fois par jour. Une désinfection générale des locaux est effectuée quotidiennement.
    • Nous portons un masque lorsque nous sommes au contact de nos patients et pendant nos consultations.
    • Les consultations se font exclusivement sur rendez-vous ; ma collègue n’assurera pas d’accueil de prise de rendez-vous.
    • Les patients doivent porter un masque avant d’entrer, exception faite des personnes qui n’en ont pas et à qui nous en fournissons.
    • Les distances sociales sont respectées.
    • Nous attendons de nos patients le respect des gestes barrières.
    • Si vous êtes malades : covid_19 ou toute autre infection (rhume, grippe, etc.) nous vous demandons de ne pas venir au cabinet.
    • Du gel hydroalcoolique ainsi que des lingettes sont à la disposition des patients.  Le port de gants est inutile. Tous les produits utilisés sont aux normes sanitaires en vigueur.

     

    Il n’y aura pas de dérogation à l’application de ce dispositif.

    Si vous ne souhaitez pas le respecter, le trouvez anxiogène ou trop contraignant les téléconsultations sont possibles par téléphone ou par visio.

     

    Dispositif sanitaire

    ⇒  Merci d’arriver à l’heure à votre rendez-vous et non en avance.

    ⇒  Nous demandons au patients d’arriver en portant un masque. Si toutefois vous n’en possédez pas, nous pouvons vous en fournir un en tissu, fabriqués par nous en utilisant les patrons des masques se trouvant sur le site de l’AFNOR. Merci de nous informer de votre besoin de masque au moment de la prise de rendez-vous.

    Dès la fin de la consultation, il sera mis dans une poubelle prévue exclusivement à cet usage puis lavé selon les normes recommandées par les autorités sanitaires.

    ⇒   Nous demandons aux patients de faire usage systématiquement du gel hydroalcoolique lorsqu’ils arrivent. Il est à disposition sur la table dans l’entrée du cabinet.

    ⇒  Deux salles d’attentes sont à disposition .

    ⇒  Nous ouvrons et fermons les portes pour vous (sauf lorsque vous entrez dans le cabinet)! Nous vous encourageons à toucher le moins de surfaces possible.

    ⇒  La consultation commence par un frictionnage des mains au gel hydroalcoolique (psychologue et patient). Du gel est à disposition sur mon bureau.

    ⇒  Une distance de 1,5m à 2m est respectée durant la consultation.

    ⇒  Le paiement se fait comme habituellement. Une petite bannette sera posée sur mon bureau afin d’y déposer votre règlement directement.

    ⇒  A l’issue du rendez-vous, je vous raccompagne jusqu’à la porte. Si vous avez utilisé un masque que nous mettons à votre disposition, vous le mettrez dans la poubelle, à pédale, prévue à cet effet.

    ⇒  Après chaque consultation, un temps de latence d’une 20aine de minutes est prévu pendant lesquelles je vais :

    • aérer mon bureau,
    • désinfecter le dessus de mon bureau ainsi que la chaise patient,
    • Désinfecter les objets / stylos qui auront été utilisés par les patients (qui sont différents des miens)

     

    salles d’attente

    – Nous avons ouvert une deuxième salle d’attente. Nous disposons donc d’une salle avec une capacité d’accueil de 1 personne, l’autre avec une capacité d’accueil de 2 personnes (les sièges sont espacés de 3m). Nous demandons aux patients de ne pas venir accompagnés (exception faite des mineurs ou de situations particulières à discuter avec votre praticienne).

    – Merci de toucher le moins possible de surfaces.

    – Nous désinfectons les sièges après chaque passage.

    – Des mouchoirs en papier sont à disposition. Nous vous demandons de les jeter dans la poubelle prévue à cet effet après usage.

     

    Utilisation des toilettes

    →  De la lotion hydroalcoolique est à disposition pour nettoyer le siège des toilettes avant utilisation si vous le souhaitez.

    →  Nous avons substitué l’essuie-mains tissus par des essuie-mains en papier. La poubelle a été changée de manière à ce que vous n’ayez pas à en toucher le couvercle lors de son utilisation.

    →  L’utilisation du savon et du gel hydroalcoolique est plus que recommandée.

    →  Nous désinfectons les lieux après usage.

    Par la mise en place et le respect strict de ce protocole sanitaire, nous souhaitons créer un cadre sécurisé et sécurisant afin que les consultations se passent dans les meilleures conditions possibles. J’ai conscience que cela peut entraîner un changement dans la dynamique de nos échanges. Nous allons avoir à créer et à nous adapter à ce nouveau contexte!

  • Confinement et télétravail, quelques considérations et pistes pour faciliter le travail

    Cela fait plusieurs semaines maintenant que nous sommes confiné.e.s. Pour un certain nombre d’entre nous cela veut dire travailler depuis chez soi. Être en télétravail. Et ce télétravail peut être vécu comme une chance ou comme une contrainte.

     

    Constats concernant le télétravail en période de confinement

    Pour un certain nombre de personnes c’était déjà existant dans leur pratique professionnelle.
    Pour un certain nombre d’autres personnes et un certain nombre d’organisations de travail (entreprises, associations, structures diverses), cela a été une obligation. La découverte de ce mode de fonctionnement n’est pas toujours aisée : qui, quoi, comment? Parfois les managers ou directeurs.trices ont dû acheter en catastrophe des ordinateurs pour les salarié.e.s ou trouver des téléphones.
    Et les uns et les autres ont fait au mieux. Aujourd’hui, nous savons que le confinement va encore durer quelques semaines. Il est donc important de se poser dans un fonctionnement satisfaisant pour tout le monde.

    Le télétravail en confinement n’est pas juste une modification de la manière de travailler.

    Le confinement est un choc sociétal majeur qui a des effets. Cela a des effets sur la vie chez soi, sur les relations sociales ainsi que sur la vie économique et donc les manières de travailler. Il est nécessaire d’en tenir compte!

    Il est indispensable d’intégrer et cela n’est pas anecdotique que le fonctionnement en télétravail n’est pas juste une transposition du fonctionnement qui existait, dans l’organisation de travail, chez les personnes qui se retrouvent en télétravail.
    Pour dire les choses autrement : vous ne pouvez pas, responsables, cadres intermédiaires et employé.e.s, fonctionner comme si vous étiez dans vos locaux alors que nous n’y êtes pas. Cela ne peut pas tenir sur le long terme.
    Cela ne peut pas tenir sur le long terme parce que les conditions du télétravail sont différentes pour chaque personne, et l’adaptation aussi.
    Cela ne peut pas tenir sur le long terme parce que les personnes confinées ont des vies personnelles qui elles aussi sont confinées : partenaires, enfants, animaux, parents âgés, etc. ce qui veut dire qu’il n’est pas possible d’en faire totalement abstraction dans l’organisation du télétravail.
    Cela ne peut pas tenir car le confinement a des effets sur les personnes : psychologiques, physiques, émotionnels. La vie est quelque peu suspendue. En faire abstraction revient à condamner le télétravail à l’échec ou à possiblement confronter les salarié.e.s concerné.e.s à des situations de souffrance [au travail] chez soi.

    Le télétravail ne suspend ni le code du travail, ni la responsabilité de l’entreprise/association/structure , ni les missions des salarié.e.s. Le télétravail ne suspend pas la prévention des risques psychosociaux (RPS).

     

    Pistes pour accompagner et faciliter le télétravail

    Les échanges et consultations que je fais en ligne avec des personnes dont certaines sont en télétravail m’ont amené à un certain nombre de constats. Ceux-ci me conduisent à proposer quelques pistes pour accompagner et faciliter le télétravail particulièrement lorsque les personnes concernées travaillent en équipe.

    • Prévoyez des temps institutionnels hebdomadaires avec les équipes. Bien sûr, les réunions d’équipe / de service ne peuvent plus se dérouler selon les modalités « présentielles » mais un temps hebdomadaire est à maintenir. Cela permet de faire faire le point sur l’activité en cours mais également de prendre la température du moral des personnes. Que ce soit par téléphone ou en visio, il y a suffisamment d’outils numériques accessibles pour permettre cela. Et si tout le monde n’est pas à l’aise avec ces outils, prenez un temps en tête à tête pour en guider l’installation et l’utilisation. Ce qui peut vous paraître comme du temps perdu est du temps gagné pour la suite

     

    • Les salarié.e.s qui bossiez en équipe avant le confinement, créez-vous un groupe sur une appli . Dites-vous bonjour le matin et rythmez votre journée : il est possible de faire une pause café à plusieurs alors que chacun.e est dans des lieux différents. Gardez le lien (et non vous n’allez pas soudain vous entendre avez les collègues que vous n’appréciiez pas avant le confinement). Inventez vos petites habitudes ou rituels.

     

    • Organisez et délimitez, physiquement, votre espace de travail. Si vous avez un bureau à vous, tant mieux. Si votre espace de travail est dans un lieu de vie commun, osez être créatif.ve.s !

     

    • Faire du télétravail n’est PAS être disponible tout le temps 24/7. Le temps de travail est à déterminer et efforcez-vous de vous y tenir ! Éteignez votre ordinateur, coupez le téléphone lorsque votre journée de travail est terminée. C’est tentant de jeter un coup d’œil à ses mails dans la soirée ou pendant le week-end. Si vous ne le faisiez pas avant le confinement pourquoi le feriez-vous maintenant ? Et si vous le faisiez avant le confinement, est-ce que cette situation ne serait pas l’occasion de tester autre chose ?

     

    • Managers et directeurs.trices , vos employé.e.s / collaborateur.trices.s en télétravail ne peuvent pas ranger les enfants au placard pendant les heures « habituelles » de travail lorsqu’ils.elles sont sur site. Adaptez certaines de vos demandes et exigences. Et soyez vigilant.e.s à leur état psychique. L’expression de difficultés, de démotivation, les chutes d’activité, les changements d’humeurs brutaux… Cela peut être autant de signes, à ne pas négliger, que la personne ne va pas bien.

     

    • Employé.e.s , le télétravail est du temps de travail avec des obligations et des demandes de résultats / de reporting. Il est important d’organiser vos journées en fonction de cela. L’aménagement des horaires peut se discuter avec vos collègues et avec votre N+1.

     

    Ce temps de confinement et de télétravail est aussi une occasion pour que vous expérimentiez ou renforciez ce qui peut paraître comme le plus grand des risques ou la plus grande des audaces : la CONFIANCE.
    Dans tous les cas, souplesse et compréhension sont de rigueur! Vous faites du mieux que vous pouvez avec ce qui se passe et c’est déjà beaucoup.

    Edit  : l’INRS a publié un dossier sur le sujet

  • Comment vivre en quarantaine / confinement?

    Ceci est une traduction de la version anglaise d’un article originellement publié dans le Aftenposten, écrit par le Professeur Atle Dyregrov, Docteur en psychologie clinique.

    De plus en plus de gens sont tenus de rester en quarantaine à la maison ou en isolement avec une infection possible ou prouvée au coronavirus [covid_19]. Beaucoup se demandent s’ils en ont infecté d’autres ou s’ils sont eux-mêmes infectés. Les études sur les conséquences psychologiques de telles mises en quarantaine montrent des conséquences négatives importantes sous forme de peur, de colère, de pensées intrusives, etc. (Brooks et collègues, 2020). Les facteurs de stress dans cette situation incluent l’ennui, les informations inadéquates, les problèmes d’accès aux biens de consommation courante, les pertes financières et la stigmatisation. Voici quelques conseils sur la façon de composer avec le stress psychologique de l’isolement.

    Comment vivre en quarantaine ?

    N’oubliez pas que vous rendez service à la société
    La quarantaine aide les autres. Vous contribuez à réduire la possibilité que d’autres tombent malades. Vous faites preuve de responsabilité sociale collective par vos actions altruistes. Si vous pensez de cette façon, vous serez plus en mesure de maintenir le respect de soi et de prévenir la stigmatisation. Lorsque la période de quarantaine est terminée, les autres devraient garder cela à l’esprit et ne pas s’éloigner de ceux d’entre vous qui ont fait ce travail.

    Rester actif, établir des routines
    Les activités, les routines et la structure donnent la forme et la prévisibilité de la journée, et réduisent le sentiment d’impuissance. Dans une situation incertaine, cela assure la stabilité et la sécurité. L’exercice physique, l’hygiène personnelle, les repas aux heures régulières et d’autres activités régulières contribuent à conserver des repères et de la structure dans une situation nouvelle et peu claire.

    Le contact social est une activité importante
    Les médias sociaux vous permettent de discuter et de voir les autres via Facebook, Skype et d’autres médias sociaux. Ce contact social devient particulièrement important pendant la quarantaine. «Restez en contact»! Assurez-vous que c’est un point fixe dans votre horaire quotidien.

    Prendre le contrôle des pensées inquiétantes
    Il est normal d’avoir des pensées inquiétantes sur l’état d’infection d’une personne. Si de telles pensées prennent beaucoup d’espace, vous pouvez essayer de mieux les contrôler. La distraction apaise l’agitation. Regardez des films ou des séries sur des tablettes ou TV, jouez à des jeux vidéo, faites des mots croisés, Sudoku, etc., ou utilisez Facetime / Skype pour parler aux autres sans laisser le coronavirus être le sujet principal.

    Vous pouvez également reporter votre inquiétude. Faites de la place pour un temps défini (10-20 minutes) où vous pouvez vous inquiéter autant que vous voulez. Quand des soucis surgissent en dehors de ce temps, vous pouvez vous dire : «C’est une chose à laquelle il faut penser en mon temps d’inquiétude, pas maintenant.» Si cela est répété assez souvent, ce processus de pensée devient automatique. Ne programmez pas votre temps d’inquiétude tard la nuit. Si des inquiétudes apparaissent, ne vous énervez pas contre vous-même, répétez simplement que vous allez penser à eux dans votre temps d’inquiétude.

    Quelques infos par jour suffisent
    Les personnes qui vivent une tragédie savent que le fait de passer trop de temps à regarder ou à lire les informations les affectent négativement. Si vous évitez, afin de vous protéger, de vérifier constamment les informations dans les médias concernant le virus, vous trouverez plus facile de rester calme. Une mise à jour quotidienne régulière d’une source fiable suffit.

    Sources
    Brooks, S. K., Webster, R. K., Smith, L. E., Woodland, L., Wessely, S., Greenberg, N., & Rubin, G. J. (2020). The psychological impact of quarantine and how to reduce it: Rapid review of the evidence. The Lancet, https://doi.org/10.1016/S0140-6736(20)30460-8

    Traduction : Anne-Charlotte Dupond, Psychologue du travail du CNAM

  • Le café-causerie ou comment (re)créer du lien social autour du travail

    Lorsque j’ai commencé mon activité comme psychologue du travail en libéral, j’avais également une envie : créer un espace d’échange ouvert et libre, autour de thématiques en lien avec le travail.

    J’ai donc créé le café-causerie : le travail parlons-en! à Lannion. Hier soir avait lieu la deuxième rencontre avec comme thématique la reconversion professionnelle. Je n’imaginais pas un instant que ce moment serait aussi riche, animé, intense et assez génial je dois dire! Plus d’une quinzaine de personnes sont venues (je n’ai pas compté précisément) et ont accepté de parler de leurs parcours, envies, projets ou interrogations. Cela n’est jamais simple de s’exprimer devant des personnes que l’on ne connait pas, surtout sur des sujets qui peuvent être très personnels voir intimes. Les participant-e-s ont été investis dans les discussions et globalement bien à l’écoute des un-e-s et des autres.

    Animer un événement comme celui-ci n’est pas forcément évident mais j’y ai trouvé un énorme plaisir. J’ai aussi réalisé que mon envie profonde : créer ou recréer du lien social dans des échanges conviviaux autour de thématiques en lien avec le travail, cette envie était en train de prendre corps et devenait réelle. Elle a même pris une telle réalité que plusieurs personnes m’ont demandé comment poursuivre les discussions au-delà de ce moment, comment être ou rester en lien avec les autres. J’ai donc créé un groupe Facebook pour répondre à cette demande.

    Hier lors du café-causerie, j’ai vu beaucoup de bienveillance, de besoin de partage et de parole, de résilience et de bien belles personnes. Cela m’encourage donc à prévoir le prochain, en février!